Lundi, l'armée abkhaze a annoncé avoir abattu un drone géorgien qui volait au-dessus de la république. Après avoir nié les faits, l'Armée de l'air géorgienne a par la suite affirmé que le drone aurait été en réalité abattu par un chasseur russe MiG-29 au-dessus de la Géorgie. L'Armée de l'air russe a qualifié de "pure invention" les allégations de la partie géorgienne.
"Nous sommes très préoccupés par cet événement. Comme vous le savez, nous avons eu affaire dans le passé à différentes provocations, et nous ne souhaitons pas que cela se répète ou que la tension monte entre les deux voisins qui, nous l'espérons, entendent entretenir de bonnes relations mutuelles", a déclaré le porte-parole officiel de la Maison Blanche Tom Casey.
Précisant qu'ils attendaient "encore des informations du gouvernement russe sur ce dossier ", le porte-parole a déclaré que Washington souhaitait comprendre ce qui s'était réellement passé.
"Il existe de nombreuses questions en suspens à ce sujet. Nous sommes en contact étroit avec le gouvernement géorgien, et nous avons demandé des informations à la partie russe depuis Washington, ainsi que par l'intermédiaire de notre ambassade à Moscou", a-t-il poursuivi.
"Permettez-moi de confirmer une fois encore notre soutien à l'intégrité territoriale et la souveraineté de la Géorgie. Un Etat ne doit rien entreprendre qui soit susceptible de les compromettre", a-t-il souligné.
Au cours d'un entretien téléphonique avec son homologue géorgien Mikhaïl Saakachvili, le président russe Vladimir Poutine s'est dit perplexe face au survol de la zone du conflit (abkhazo-géorgien) par un drone géorgien, ce qui va à l'encontre des Accords de cessez-le-feu et de désengagement des troupes signés à Moscou le 14 mai 1994, et constitue un facteur de déstabilisation menant à l'escalade de la tension (dans la région).
L'ancienne république autonome d'Abkhazie a proclamé son indépendance envers la Géorgie après la chute de l'URSS en 1991. Des affrontements meurtriers ont opposé les Abkhazes aux forces militaires géorgiennes à partir de 1992 et n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Président depuis 2004, Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur la région sécessionniste. Les négociations sur le règlement du conflit sont suspendues depuis 2006.
