"Le dernier devis était fondé sur des calculs approximatifs réalisés il y a plus de deux ans à une étape préliminaire du projet. Différents facteurs importants sont depuis entrés en jeu. Une part importante du nouveau montant est destinée à mettre le projet aux normes en matière de sécurité et de respect de l'environnement", a fait savoir l'ancien chancelier allemand.
La dynamique des prix sur le marché mondial a elle aussi joué un rôle dans l'augmentation du montant du projet, qui est passé de 6 à 7,4 milliards d'euros. M. Schröder a appelé les pays européens à soutenir le projet et sa mise en service avant l'échéance fixée.
"Nord Stream constitue un apport capital à la sécurité énergétique européenne. En outre, il ne s'agit pas d'un projet strictement russo-allemand, mais russo-européen. C'est pourquoi l'Union européenne estime qu'il présente un intérêt pour l'Europe toute entière, si bien que les Etats membres sont dans l'obligation de soutenir Nord Stream. Bien sûr, lors de sa construction et de son fonctionnement, le gazoduc satisfera aux normes aussi bien écologiques que techniques. Nous espérons, grâce à l'accélération du lancement des travaux et à un dialogue accru avec les autres pays, commencer la livraison courant 2011", a-t-il fait savoir.
Le gazoduc, d'une longueur totale de 1.200 kilomètres, devrait passer par le fond de la mer Baltique le long des zones économiques spéciales russe, finlandaise, suédoise, danoise et allemande, ce qui pose des problèmes juridiques. Différents pays dont l'Estonie, la Pologne, la Suède et la Finlande redoutent que Nord Stream ne porte atteinte à l'environnement.
Afin d'obtenir le feu vert, les promoteurs doivent mener une expertise des possibles conséquences écologiques du projet sur le milieu marin, ce qui retarde la mise en oeuvre du projet.
Selon M. Schröder, l'étude d'itinéraires alternatifs, réalisée sur demande des Etat réfractaires, fera l'objet de consultations internationales impliquant tous les Etats de la mer Baltique, ce qui devrait prendre quelques mois.