ABM: Washington pourrait déployer son radar en Géorgie (Nezavissimaïa gazeta)

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MOSCOU, 14 mai - RIA Novosti. Les agences de presse annoncent que les Etats-Unis pourraient déployer en Géorgie un radar X-Band à haute fréquence, note mercredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Le ministère géorgien de la Défense refuse de commenter cette information, mais les experts géorgiens n'excluent pas la possibilité d'un déploiement de l'ABM américain dans le Caucase du Sud. Celui-ci pourrait alors constituer un nouvel atout pour Tbilissi dans ses relations avec Moscou.

Washington n'est pas encore parvenu à s'entendre avec Prague et Varsovie sur le déploiement sur le territoire de leurs pays d'éléments de la troisième zone de positionnement du bouclier antimissile américain. La signature d'un accord entre les Etats-Unis et la République tchèque sur le lancement des travaux de construction d'un emplacement pour un radar en bande X non loin de Prague, prévue pour début mai, n'a pas eu lieu. Les difficultés liées à la construction d'une base pour dix missiles intercepteurs sur le territoire polonais n'ont pas encore été surmontées, elles non plus. Varsovie, selon Washington, a réclamé un prix trop élevé pour les risques encourus en matière de sécurité, et l'administration américaine ne l'accepte pas pour l'instant.

Tbilissi et Washington n'ont pas encore tenu de négociations concrètes sur le déploiement d'un radar en Géorgie, a déclaré à Nezavissimaïa gazeta l'expert militaire Koba Liklikadzé. "La partie américaine a fait sa proposition. Il n'y a pas lieu de supposer que la Géorgie refusera d'approfondir sa coopération avec les Etats-Unis".

"Un tel radar améliorera considérablement la sécurité antiaérienne du pays. Si, en outre, la proposition de Washington s'avère avantageuse du point de vue financier, je ne vois pas pour quelles raisons Tbilissi refuserait ce radar", a expliqué M. Liklikadzé.

D'après l'expert, une coopération américano-géorgienne de ce genre provoquera sans aucun doute des protestations et l'indignation de la Russie, mais celle-ci doit être consciente que chaque pays cherche les variantes optimales [de son fonctionnement]. Si auparavant, en cas de divergences, la partie géorgienne bloquait les négociations sur l'adhésion de la Russie à l'OMC, à présent, elle pourra bénéficier d'un nouvel atout dans ses relations avec Moscou.

"La Russie pourrait se retrouver confrontée à un dilemme: le renforcement de l'OTAN dans le Caucase du Sud à la suite de l'adhésion de la Géorgie à cette organisation, ou bien un renforcement direct des Etats-Unis dans le Caucase du Sud, estime l'analyste politique Ramaz Sakvarelidzé. Comme l'a démontré le sommet de Bucarest, Moscou est capable de gérer ses relations avec l'Alliance: la Géorgie, tout comme l'Ukraine, s'est vu refuser le Plan d'action pour l'adhésion à l'OTAN et ce, dans une grande mesure sous la pression de Moscou. La Russie n'est pas aussi performante dans son opposition avec les Etats-Unis".

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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