Michel Sleimane est devenu le 12e président du Liban depuis la proclamation de son indépendance en 1943 et troisième commandant de l'armée élu à ce poste supérieur.
Michel Sleimane (50 ans, marié, 2 enfants) est un militaire de carrière. En 1970 il a terminé l'Académie militaire du Liban. En 1998, lorsque le pays était contrôlé par la Syrie, M. Sleiman est devenu commandant de l'armée libanaise et a coordonné les actions militaires avec Damas. Pourtant après les manifestations antisyriennes provoquées par l'assassinat de l'ex-premier ministre Rafik Hariri en 2005, il a refusé de faire intervenir l'armée libanaise pour disperser les manifestants. Depuis cette époque, le Liban s'est divisée en deux camps - en partisans et en ennemis de la Syrie. Mais M. Sleimane a réussi à garder la neutralité de son armée, seule institution de l'Etat symbolisant l'intégrité du pays paralysé par une crise gouvernementale.
L'art d'obtenir des compromis a rendu M. Sleimane acceptable pour les deux camps libanais (gouvernement prooccidental et opposition, soutenue par la Syrie et l'Iran).
Michel Sleimane est chrétien maronite. Les représentants de cette religion peuvent occuper le poste de Président au Liban. M. Sleimane est également diplômé de l'Université libanaise en politique et en administration. Il maîtrise parfaitement l'anglais et le français.
Le premier décret du nouveau président libanais sera la nomination du premier ministre du pays. Selon, les médias libanais, l'actuel premier ministre libanais, M. Fouad Siniora devrait garder son poste. Il n'est pas non exclu que le fils de Rafik Hariri tué en 2005, leader de la majorité parlementaire, Saad Hariri soit nommé chef du gouvernement.
A la veille de son investiture, Michel Sleimane a promis à ses compatriotes d'assurer la stabilité et de renforcer "la concorde et de la compréhension" dans le pays.
