Russie-Ukraine: la Douma appelle à revoir les relations avec Kiev s'il choisit l'OTAN

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La Douma (chambre basse du parlement russe) a proposé mercredi, dans une déclaration spéciale, de remettre en cause la politique russe à l'égard de l'Ukraine si celle-ci décidait de rejoindre le Plan d'action pour l'adhésion (MAP) à l'OTAN ou d'accélérer la procédure d'adhésion.
MOSCOU, 4 juin - RIA Novosti. La Douma (chambre basse du parlement russe) a proposé mercredi, dans une déclaration spéciale, de remettre en cause la politique russe à l'égard de l'Ukraine si celle-ci décidait de rejoindre le Plan d'action pour l'adhésion (MAP) à l'OTAN ou d'accélérer la procédure d'adhésion.

Elle a notamment appelé l'administration russe à considérer l'Ukraine, en l'occurrence, comme ayant dénoncé unilatéralement le Traité d'amitié, de coopération et de partenariat russo-ukrainien, le document-cadre définissant les relations entre les deux pays qui prévoit, entre autres, la présence navale russe à Sébastopol, en Crimée, jusqu'en 2017.

Réunis en avril dernier à Bucarest, les pays membres de l'OTAN ont décidé de reporter à décembre la décision sur l'admission de l'Ukraine et de la Géorgie au MAP. Le secrétaire de l'OTAN, Jaap de Hoop Scheffer, a tenu à préciser que ces deux ex-républiques soviétiques feraient dans tous les cas partie de l'Alliance atlantique à l'avenir. Selon Moscou, les aspirations euro-atlantiques de l'Ukraine contredisent le Traité de base russo-ukrainien.

"Nous attirons l'attention de l'administration russe sur le fait que les démarches de Kiev pour accélérer l'admission de l'Ukraine au Plan d'action pour l'adhésion à l'OTAN, sont inamicales à l'égard de la Russie et contredisent le grand Traité d'amitié et de coopération conclu entre nos pays", a déclaré le chef du comité pour les affaires de la CEI et des compatriotes Alexeï Ostrovski (LDPR).

Selon le député, si Kiev effectue de nouvelles démarches dans ce sens et pose à nouveau la question de l'adhésion au prochain sommet de l'OTAN, il "remettra en cause l'application du Traité russo-ukrainien".

La Douma s'est également inquiétée de la situation de la langue et de la littérature russes en Ukraine, des tentatives unilatérales de Kiev visant à "évincer" la Marine russe et des conditions "inamicales" créées pour les entreprises russes.

Le message parlementaire prévoit notamment une série de mesures dont la réalisation doit contribuer à régler les problèmes bilatéraux, à renforcer la compréhension mutuelle entre les deux pays et à promouvoir les relations dans la voie du partenariat stratégique.

Les députés jugent nécessaire de défendre les droits des investisseurs russes en Ukraine et d'encourager la création de filiales d'écoles supérieures russes en Ukraine, y compris aux dépens du budget fédéral.

Ils invitent l'administration russe à aborder, aussi bien dans les contacts bilatéraux que devant les organisations internationales, l'intervention de l'Etat dans les affaires de l'Eglise orthodoxe et le non-respect du droit international en matière d'utilisation des langues.

L'unilatéralisme ukrainien dans les affaires relatives à la présence navale russe viole les traités internationaux, estiment les députés qui proposent au ministère des Affaires étrangères et à celui de la Défense de poursuivre un dialogue actif avec Kiev pour régler tous les problèmes pratiques relatifs au stationnement et au fonctionnement de la flotte russe.

Selon Konstantin Zatouline, premier vice-président du comité des affaires de la CEI et des compatriotes, la Russie et l'Ukraine devraient se mettre d'accord sur la présence navale russe en Ukraine d'ici le 1er octobre prochain. Le député a espéré que les mois à venir seraient ceux d'un dialogue constructif entre les deux pays.

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