Le principal but de la visite de M. Solana est de remettre au gouvernement iranien d'un "paquet de stimulants" des six pays médiateurs dans le règlement du problème nucléaire iranien (Chine, Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne, Allemagne) qui cherchent à convaincre Téhéran de suspendre le programme d'enrichissement d'uranium.
Selon les médias iraniens, le chef de la diplomatie iranienne devrait remettre à l'Iran un communiqué conjoint des ministres des Affaires étrangères des six médiateurs dont le contenu est tenu secret.
La visite de M. Solana prévoit également des rencontres avec le chef de l'équipe iranienne des négociateurs sur le problème nucléaire et le secrétaire du Conseil Suprême de Sécurité Nationale Saïd Djalili et le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki. Le 15 juin à Téhéran M. Solana participera avec des représentants iraniens à une conférence de presse à l'issue des pourparlers.
Au cours de sa visite, M. Solana sera accompagné des directeurs politiques des pays médiateurs (sauf les Etats-Unis qui ont rompu leurs relations diplomatiques avec l'Iran en 1979), chargés du règlement du problème nucléaire iranien.
La Russie sera représentée par Sergueï Kislyak, vice-ministre des Affaires étrangères.
Les Etats-Unis et certains autres pays reprochent à l'Iran de chercher à mettre au point l'arme nucléaire. Téhéran rejette ces accusations, affirmant que ses recherches ont pour seul but de satisfaire les besoins du pays en électricité.
Ces trois dernières années, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté trois résolutions - 1737 (décembre 2006), 1746 (mars 2007) et 1803 (mars 2008) - sanctionnant l'Iran pour son refus d'établir un moratoire sur l'enrichissement d'uranium et d'abandonner son programme balistique. Les autorités iraniennes ont qualifié ces documents d'illégitimes et ont refusé d'en accomplir les dispositions.
