Les Etats-Unis envisagent d'implanter dix missiles intercepteurs en Pologne et un radar en République tchèque sous prétexte de contrer la menace balistique émanant de l'Iran. Moscou craint que ces éléments ne constituent une menace à sa sécurité nationale.
"La Pologne et la République tchèque sont membres non seulement de l'OTAN, mais aussi de l'Union européenne. Sans avoir consulté cette dernière, ces deux pays ont engagé des négociations sur un point aussi sensible que l'ABM avec un pays tiers, les Etats-Unis, qui n'est pas membre de l'UE. Une question s'impose: où est donc la fameuse politique européenne en matière de défense et de sécurité?", a demandé M. Tchijov. "Il n'est pas exclu que cette question soit également posée à l'UE lors du sommet de Khanty-Mansiisk", a-t-il ajouté.
"L'Union européenne estime que ce problème ne le concerne pas, car il ne relève pas de la compétence de Bruxelles. Mais les questions n'en deviennent pas moins nombreuses", a conclu le diplomate russe.