"Nous rejetons catégoriquement cette approche illégale et discriminatoire alors que des propositions (portant sur le règlement du dossier nucléaire iranien) viennent d'être déposées", a déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne Mohammad Ali Hosseini.
L'Union européenne a entériné lundi de nouvelles sanctions contre l'Iran qui prévoient, entre autres, la fermeture des succursales de la banque Melli, la plus grande banque iranienne, à Londres, à Hambourg et à Paris.
Selon M. Hosseini, la politique de la carotte et du bâton appliquée à l'égard du programme nucléaire iranien "restera sans incidence sur la mise en oeuvre du droit de l'Iran à détenir des technologies nucléaires civiles".
"Cette approche aura un effet inverse et ne contribuera pas à créer une ambiance propice au règlement diplomatique du problème", a-t-il relevé.
Les Etats-Unis et plusieurs autres pays soupçonnent l'Iran de développer en secret un programme nucléaire militaire. Téhéran, qui rejette ces assertions, soutient que son programme nucléaire vise à subvenir aux besoins iraniens en électricité.
A l'initiative des "six" (Russie, Allemagne, Chine, Etats-Unis, France et Grande-Bretagne), au cours des cinq dernières années, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté trois résolutions - 1737 (décembre 2006), 1747 (mars 2007) et 1803 (mars 2008) - prévoyant des sanctions contre l'Iran qui refuse de suspendre l'enrichissement de l'uranium malgré les préoccupations internationales. Téhéran a qualifié ces sanctions d'"illégales".