Les frères Kaczynski sont des partisans fervents du déploiement d'éléments du système ABM américain sur le territoire polonais. Si la Pologne refuse d'accueillir une base ABM, "cela signifiera que le pays s'est à nouveau retrouvé dans une zone d'influence où les Russes ont toujours le dernier mot concernant les questions militaires", a souligné mardi Jaroslaw Kaczynski lors d'une conférence de presse à Varsovie.
Les négociations polono-américaines sur l'ABM doivent s'achever dans un proche avenir, a annoncé Zbigniew Chlebowski, président de la fraction parlementaire du parti au pouvoir en Pologne, Plate-forme civile (PO).
"Tout porte à croire que l'accord (sur l'ABM) sera signé cette semaine. Mais même s'il ne l'est pas, les négociations avec les Etats-Unis prendront sûrement fin, a-t-il affirmé.
Le 10 juillet prochain, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice doit se rendre à Varsovie. C'est sans doute durant sa visite que les parties prendront la décision définitive sur le déploiement d'éléments du bouclier antimissile américain en Pologne.
En acceptant d'accueillir sur son territoire des missiles intercepteurs américains, Varsovie espère que les Etats-Unis l'aideront à moderniser ses forces armées. La Pologne souhaite acquérir les missiles à courte et à moyenne portée Patriot PAC-3, THAAD ou AMRAAM.