" L'état d'urgence" a été décrété en Mongolie, surchauffée par les passions politiques, mais je pense que la société mongole sera à même de faire revenir la situation dans le cadre légal", a espéré le sénateur.
Mardi 1er juillet, de violentes manifestations ont éclaté en Mongolie. Les leaders de l'opposition exigeaient la révision des résultats des élections parlementaires de dimanche dernier. Selon les dernières données officielles, les violences de mardi ont fait cinq morts et au moins 300 blessés.
Des troubles massifs à Oulan-Bator, capitale de la Mongolie, ont été organisés par le Parti démocratique (principal parti d'opposition pro-occidental dans le pays) qui s'était classé deuxième à l'issue du scrutin et contestait la victoire du Parti populaire révolutionnaire mongol (PPRM) (parti au pouvoir), a indiqué M. Marguelov. Quoi qu'il en soit, a fait remarquer le sénateur russe, les observateurs internationaux n'ont relevé aucune infraction substantielle aux procédures électorales.
Selon M. Marguelov, le Parti démocratique de Mongolie agit selon le scénario rodé depuis longtemps des "révolutions colorées" quand la contestation des résultats des élections dégénère en renversement des autorités légitimes en place.
"Le déroulement des coups d'Etat lors de telles révolutions est fonction du tempérament de la foule. En règle générale, ce sont des rassemblements illimités, et à Oulan-Bator, les partisans de l'opposition sont même allés jusqu'à tenter de prendre d'assaut le siège du parti au pouvoir", a rappelé le président du Comité pour les Affaires internationales.
Néanmoins, a-t-il poursuivi, la Mongolie progresse dans la voie de démocratie et possède d'ores et déjà des procédures appropriées pour régler les conflits sans incendier les bâtiments ni provoquer les forces de l'ordre.
"La Mongolie est un pays souverain qui n'a pas besoin de l'ingérence de forces étrangères", a ajouté le sénateur.
"Il n'est pas exclu que de telles forces, en misant sur la victoire du Parti démocratique, aient provoqué dans la capitale mongole des événements faisant penser à une "révolution orange", a supposé M. Marguelov.
