Zimbabwe: le G8 brandit la menace de "sanctions financières" (déclaration)

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TOYAKO (Japon), 9 juillet - RIA Novosti. Les leaders des huit économies les plus avancées ont adopté au terme du sommet de Toyako (île d'Hokkaido) une déclaration faisant état de leur grande préoccupation face à la situation au Zimbabwe, menaçant Robert Mugabe et son entourage de mesures financières à leur encontre.

"Nous ne reconnaissons pas la légitimité d'un gouvernement ne reflétant pas la volonté du peuple du Zimbabwe. Nous appelons instamment les autorités de ce pays à coopérer avec l'opposition afin de trouver une issue pacifique et rapide à la crise", stipule le document.

Les leaders du G8 ont "déploré que les autorités zimbabwéennes aient accepté la tenue d'élections malgré l'absence de conditions nécessaires à la tenue d'un scrutin libre et équitable, suite aux violences systématiques, aux obstacles et aux intimidations".

Les chefs d'Etat ont mis en garde le pouvoir contre tout usage de la violence.

"Nous entreprendrons des démarches supplémentaires, notamment financières, à l'encontre des personnes responsables des violences", indique la déclaration, qui témoigne d'une inflexion de la position de la Russie, dans un premier temps opposée au principe des sanctions.

Le 29 mars dernier, une élection présidentielle entachée de fraudes et de violences s'est tenue au Zimbabwe.

Le Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition) détenteur d'une confortable avance, s'est vu nier sa victoire par le parti au pouvoir, arguant qu'aucun candidat n'avait recueilli le nombre requis de suffrages au premier tour.

Ignorant les protestations de l'opposition à l'intérieur du pays et de l'Occident, la commission électorale a fixé la date du second tour de scrutin. Le chef du MDC, Morgan Tsvangirai, a renoncé à y participer pour dénoncer les violences exercées par le pouvoir contre l'opposition et les conditions antidémocratiques du scrutin.

Robert Mugabe, 84 ans, au pouvoir depuis 1980, a été déclaré vainqueur de l'élection présidentielle le 29 juin. Il était le seul candidat en lice après le retrait de M. Tsvangirai.

Le G8 a appelé le pouvoir à garantir l'accès de la population à l'aide humanitaire et s'est dit prêt à collaborer avec l'Union africaine et l'ONU afin de sortir le plus rapidement possible de la crise.

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