"Ces projets ne nous réjouissent pas, et je l'ai dit ouvertement à mes collègues. Bien entendu, il n'y aura pas d'hystérie là-dessus, mais nous réfléchirons à une riposte", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse clôturant le sommet du G8 sur l'île japonaise d'Hokkaido.
"Dans le même temps, je répète que nous sommes ouverts à de nouvelles consultations", a relevé M. Medvedev.
Washington envisage de déployer en Europe de l'Est des éléments de son bouclier antimissile pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran ou de Corée du Nord. Il compte ainsi installer un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne. Moscou, se sentant menacé, a exprimé à plusieurs reprises son hostilité envers ce projet malgré les tentatives américaines pour rassurer la Russie.
Mardi, les Etats-Unis et la République tchèque ont signé un accord portant sur le déploiement en République tchèque d'un radar américain.
Se déclarant "navré" de cet événement, le chef de l'Etat a indiqué avoir évoqué le dossier du bouclier antimissile aussi bien dans le cadre du G8 qu'au niveau bilatéral avec le président américain George W. Bush.
"Nous avons souligné à maintes reprises, avant comme pendant le sommet, que les questions relevant de la sécurité européenne devaient être réglées autrement", a-t-il rappelé, avant de revenir à l'idée d'une surveillance antimissile conjointe.
