"Des avions russes ont violé l'espace aérien de la Géorgie en tournant près d'une heure dans le ciel géorgien. La dernière déclaration du ministère russe des Affaires étrangères qui a expliqué cet acte par le souci de prévenir une agression géorgienne ne nous laisse pas d'autre choix", a affirmé le diplomate, interrogé par la chaîne de télévision russe Vesti dans un aéroport de Moscou avant son départ.
Jeudi, la chef de la diplomatie géorgienne Ekaterina Tkechelachvili a déclaré lors d'un point de presse que la Géorgie rappelait son ambassadeur russe "pour consultations".
Les républiques sécessionnistes d'Abkhazie (nord-ouest), d'Adjarie (sud-ouest) et d'Ossétie du Sud (nord) ont proclamé leur indépendance après la chute de l'URSS, mais seule l'Adjarie est rentrée dans le giron géorgien. Des affrontements meurtriers ont opposé Abkhazes et Sud-Ossètes à la Géorgie à partir de 1992 et n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Elu en 2004, le président Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur les régions séparatistes.
La situation en Abkhazie et en Ossétie du Sud s'est nettement aggravée depuis deux semaines à la suite d'une série d'explosions et d'échanges de tirs. Le 8 juillet, des avions de l'armée de l'air russe ont survolé la zone du conflit osséto-géorgien pour vérifier, selon Moscou, le potentiel d'agression des unités géorgiennes. Selon Tskhinvali, la Russie a empêché le début d'une nouvelle guerre entre la Géorgie et l'Ossétie du Sud, tandis que Tbilissi a qualifié la démarche russe d'agression.