"Nous sommes profondément préoccupés par les déclarations de la Russie, qui a admis que ses avions militaires avaient délibérément violé la frontière géorgienne, reconnue par la communauté internationale, en réalisant un vol au dessus de l'Ossétie du Sud. De telles démarches mettent en doute la capacité de la Russie à participer au maintien de la paix et à organiser des négociations", lit-on dans une déclaration du porte-parole du département d'Etat américain, Sean McCormack.
Le document souligne que les "Etats-Unis sont inquiets de la récente escalade de la violence dans les régions géorgiennes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie, et pressent les parties à s'asseoir à la table des négociations et à régler leurs différends de manière pacifique".
"Nous appelons la communauté internationale et la Russie notamment, à respecter la souveraineté, l'intégrité territoriale et les frontières de la Géorgie, conformément à la résolution 1808 du Conseil de sécurité de l'ONU adoptée en avril 2008", poursuit la déclaration.
Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré le 10 juillet dernier que l'aviation russe avait survolé le territoire de l'Ossétie du Sud, alléguant un risque élevé d'invasion par les troupes géorgiennes. Tbilissi a rappelé d'urgence son ambassadeur en Russie pour consultations.
Territoires séparatistes situés dans la région explosive du Caucase et proches de Sotchi, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud cristallisent une grande partie de la tension opposant la Russie à la Géorgie, une ancienne république soviétique fermement décidée à intégrer l'OTAN.
Le survol de l'Ossétie du Sud par les avions russes, les récents attentats à répétition et les échanges de tirs qui ont secoué dernièrement la république séparatiste laissent redouter un dérapage armé du conflit, alors que la tension est à son comble depuis plusieurs mois.
