Le chef de la diplomatie allemande a présenté un plan à trois étapes. M. Bagapch a souligné que la direction abkhaze n'était pas d'accord avec le plan de Berlin.
"Nous avons rejeté ce document qui ne nous arrange pas en principe. Car la Géorgie insiste sur le retour des réfugiés dans d'autres régions de l'Abkhazie (outre celle de Gali, ndlr), ce qui ne nous arrange pas. C'est une variante impossible car elle risque de conduire à une nouvelle guerre", a noté M. Bagapch.
"Nous avons proposé au ministre allemand de ne pas préparer de documents volumineux, mais de prévoir deux clauses seulement: le retrait des troupes (géorgiennes) de la partie supérieure des gorges du Kodori, puis la signature avec la Géorgie d'un accord sur la non-reprise des hostilités et les garanties de sécurité. Les négociations deviendront alors possibles", a indiqué M. Bagapch.
"On poursuivra le travail sur le document et, l'essentiel, il faut qu'il fasse aussi état de propositions abkhazes", a-t-il ajouté.
L'ancienne république autonome d'Abkhazie a proclamé son indépendance envers la Géorgie après la chute de l'URSS en 1991. Des affrontements meurtriers ont opposé les Abkhazes aux forces militaires géorgiennes à partir de 1992 et n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force collective de maintien de la paix constituée de soldats russes, en vertu d'une décision spéciale de la CEI. Les négociations entre la Géorgie, qui offre une large autonomie à Soukhoumi, et l'Abkhazie, qui réclame la reconnaissance internationale de son indépendance, ont été interrompues en 2006, après l'introduction d'unités géorgiennes dans les gorges du Kodori, région que les Abkhaz considèrent comme appartenant à leur république.
Depuis, Soukhoumi réclame le retrait des forces de Tbilissi comme un préalable à la reprise des négociations, mais affirme que la question relative à l'indépendance abkhaze est réglée définitivement.
