"La Lituanie ne mène pas de pourparlers avec les Etats-Unis sur le déploiement du bouclier antimissile sur son territoire. Pourtant, nous sommes convaincus que ce système est important pour la sécurité européenne et internationale. En cas de nécessité, nous sommes disposés à participer avec nos alliés à son déploiement", a indiqué M. Adamkus actuellement en visite officielle en Argentine.
Les Etats-Unis envisagent de déployer des éléments de leur bouclier antimissile en Europe de l'Est pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran. Ils comptent ainsi installer un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne.
Robert Gates, secrétaire américain à la Défense, avait déclaré début juillet au cours de négociations avec le premier ministre lituanien Gediminas Kirkilas au Pentagone que la Lituanie était une bonne alternative à la Pologne, avec laquelle les négociations s'enlisent, les Etats-Unis préférant toutefois obtenir un accord avec Varsovie. La Russie, en principe opposée au projet qui selon elle menace son territoire, voit d'un très mauvais oeil le déploiement du bouclier en Lituanie, encore plus proche de ses frontières.
La visite du président lituanien en Argentine se poursuivra jusqu'à la fin de la semaine.
M. Adamkus s'est déjà entretenu avec la présidente argentine Cristina Kirchner et a signé un accord de coopération culturelle entre la Lituanie et l'Argentine.
L'Argentine est le deuxième pays au monde, après le Brésil, pour le nombre de ressortissants lituaniens (plus de 200.000 personnes).
