Il a réfuté les informations parues dans les médias régionaux, selon lesquelles les islamistes étaient favorables au déploiement, dans la bande de Gaza, de troupes arabes chargées d'assurer le cessez-le-feu palestino-israélien et interpalestinien. Les médias attribuent la paternité de cette initiative à la Ligue arabe.
"Nous rejetons complètement les initiatives de ce genre. Les troupes arabes peuvent prendre part à la libération des territoires palestiniens occupés par les Israéliens ou la Mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem, mais elles ne peuvent pas stationner sur le territoire de la bande libérée de Gaza", a affirmé M. Radwan.
L'enclave, qui compte 1,5 million d'habitants, est passée sous le contrôle des islamistes en juin 2007, à la suite d'un coup de force contre les partisans du Fatah et du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, dont le pouvoir ne s'étend depuis que sur la Cisjordanie.
"La paix et le calme règnent à Gaza, et seules les personnes liées aux autorités de Ramallah (centre administratif de la Cisjordanie) cherchent à les perturber", a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Les relations entre les mouvements adverses se sont particulièrement dégradées vendredi dernier, après une série d'explosions dans la bande de Gaza.
Le bilan s'élève à six morts: cinq combattants du Hamas, dont deux chefs militaires, et un enfant de quatre ans. Une trentaine de Palestiniens - pour la plupart des civils - ont été blessés. Accusant les partisans du Fatah d'être à l'origine de l'attentat, les autorités de l'enclave ont fait arrêter des suspects et perquisitionner les locaux des organisations opposées au régime islamiste.
"Nous avons procédé à l'arrestation des suspects, mais la plupart d'entre eux ont été relâchés. Les perquisitions pratiquées dans les organisations liées au Fatah ont permis de découvrir des explosifs et des documents dirigés contre le pouvoir en place dans la bande de Gaza", a fait remarquer M. Radwan.
Selon lui, le Hamas n'acceptera jamais l'initiative de Ramallah qui propose de créer une commission indépendante d'enquête sur les explosions dans la bande de Gaza. "Nous ne donnerons jamais notre accord. Nous avons nos propres structures de sécurité, ainsi que des juges indépendants auxquels nous faisons entièrement confiance", a conclu le porte-parole du Hamas.
