26 obusiers de 152 mm, 20 chars et une grande quantité de canons automoteurs ont été transférés vers les abords de Tskhinvali, la capitale de l'Ossétie du Sud, a-t-il indiqué.
"Nous sommes prêts à mettre un terme à ces tentatives d'annexion, et si la Géorgie refuse de retirer ses unités, nous nous chargerons de les faire partir", a-t-il lancé, avant de menacer d'occuper les hauteurs qui surplombent Tskhinvali.
M. Kokoïty a confirmé le bilan de six blessés annoncé plus tôt par le ministère de l'Intérieur, précisant qu'il s'agissait de civils.
Assurant que les Sud-Ossètes avaient suffisamment de moyens pour riposter face à l'agression géorgienne, il a fait état de plusieurs combats corps à corps survenus dans les villages de Nouli et d'Avnevi.
Le président sud-ossète s'est notamment réjoui d'avoir empêché les commandos géorgiens à occuper les hauteurs de Priss, affirmant que "l'ennemi" aurait "abandonné ses positions dans la plus grande honte".
Selon M. Kokoïty, les forces de maintien de la paix sont intervenues à quatre reprises demandant à l'Ossétie du Sud de suspendre les tirs, ce qui a permis aux Géorgiens de redéployer leurs forces et de poursuivre les tirs.
La Géorgie a repris mercredi soir le pilonnage de plusieurs localités sud-ossètes qui se poursuit jusqu'à présent. Les tirs proviennent essentiellement des villages géorgiens de Nikozi, Ergneti et Eredvi.
Les républiques sécessionnistes d'Abkhazie (nord-ouest), d'Adjarie (sud-ouest) et d'Ossétie du Sud (nord) ont proclamé leur indépendance après la chute de l'URSS, mais seule l'Adjarie est rentrée dans le giron géorgien. Des affrontements meurtriers ont opposé Abkhazes et Sud-Ossètes à la Géorgie à partir de 1992 et n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Elu en 2004, le président Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur les régions séparatistes.
La situation dans la zone du conflit osséto-géorgien s'est nettement aggravée la semaine passée, en raison d'échanges de tirs sporadiques dont les parties se rejettent mutuellement la responsabilité. Les autorités sud-ossètes ont par ailleurs annoncé l'évacuation de 3.000 femmes et enfants vers l'Ossétie du Nord voisine.