Elargissement de l'OTAN: plus de risques que d'avantages (Stratfor)

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L'admission de l'Ukraine et de la Géorgie risque de créer pour l'OTAN plus de problèmes que d'avantages, a affirmé lundi le cabinet de conseil américain Stratfor, surnommé "la CIA privée".
WASHINGTON, 19 août - RIA Novosti. L'admission de l'Ukraine et de la Géorgie risque de créer pour l'OTAN plus de problèmes que d'avantages, a affirmé lundi le cabinet de conseil américain Stratfor, surnommé "la CIA privée".

"La plupart des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN qui doivent se retrouver mardi sont bien conscients du fait qu'un élargissement de l'OTAN vers la Géorgie et l'Ukraine ne serait qu'un coup de théâtre, mais aussi qu'il attiserait des tensions au sein même de l'Alliance", lit-on dans un rapport de Stratfor publié en prévision d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN sur la situation en Ossétie du Sud.

"Les Etats-Unis le savent parfaitement, et ils prennent les mesures les plus agressives, sachant que l'OTAN ne fonctionne que sur consensus et qu'il suffit d'une voix pour bloquer une décision. Washington est persuadé que cette voix ne sera pas difficile à trouver", précise le document.

Selon les analystes de Stratfor, si l'Allemagne a soutenu la candidature de la Géorgie, la France et l'Italie hésitent et souhaitent éviter la confrontation avec Moscou, alors que les nouveaux pays membres de l'OTAN, qui faisaient à l'époque partie du pacte de Varsovie, prônent une politique plus agressive face à la Russie.

Toujours selon Stratfor, l'OTAN était initialement un bloc militaire antisoviétique composé de plusieurs armées européennes bien formées et appuyées par les Etats-Unis avant de devenir "un organisme en décomposition" aux frontières faiblement protégées, et il faudra des années et des milliards de dollars pour créer des forces capables de protéger réellement la Géorgie et l'Ukraine.

"Il est fort douteux que l'Europe de l'Ouest souhaite développer des forces capables de protéger la Géorgie et l'Ukraine. L'Europe de l'Est le souhaite sans doute, mais elle n'a pas les ressources requises, que ce soit sur le plan technologique ou sur le plan des ressources humaines", concluent les analystes de Stratfor.

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