Moscou attire les leaders des Etats du Proche-Orient (RBC Daily, Kommersant)

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MOSCOU, 25 août - RIA Novosti. Après la campagne militaire dans le Caucase, les leaders des pays du Proche-Orient ont vu que Moscou était en état de leur proposer une alternative au monde unipolaire américain, lit-on lundi dans les quotidiens RBC Daily et Kommersant.

La fréquence des visites à Moscou des premiers personnages de la région est impressionnante. Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan s'est rendu en Russie à la mi-août. La semaine dernière, le président russe Dmitri Medvedev a reçu son homologue syrien Bachar al-Assad à Sotchi. Une rencontre entre le chef de l'Etat russe et le roi Abdallah II de Jordanie a eu lieu dimanche dernier. D'après une source proche de l'administration présidentielle, le premier ministre israélien Ehud Olmert est le prochain sur la liste.

Chacun des leaders des Etats du Proche-Orient a son propre intérêt à coopérer avec Moscou. Ainsi, pour la Syrie, il est important de sortir de l'isolement politique et de normaliser ses rapports avec Israël. Pour la Turquie, dont les élites se sont rendu compte que l'Union européenne ne les admettrait probablement pas dans ses rangs, une alternative s'impose. Amman est profondément inquiet, semble-t-il, des intentions de l'administration américaine de créer un Etat palestinien faisant partie de la Jordanie, sous forme d'une fédération ou d'une confédération. La Jordanie n'a pas oublié les événements de "septembre noir" en 1970, lorsque l'armée régulière dut mener une guerre contre les formations armées palestiniennes qui envahirent le royaume après la guerre des Six jours de 1967.

"Le roi Abdallah est confronté à de graves problèmes. Il comprend que les Etats-Unis qui sont le principal allié de la Jordanie pourraient commencer à redéfinir les frontières au Proche-Orient. Dans ce cas, la Jordanie pourrait en être la première victime", estime le politologue Dmitri Evstafiev.

De nombreux experts estiment aujourd'hui que les leaders des Etats du Proche-Orient et d'Asie centrale sont attirés vers Moscou. "Ce sera une grave menace pour les Etats-Unis, car, avant l'assaut contre Tskhinvali, toute la politique étrangère américaine s'inspirait de l'idée que la Russie n'était pas un acteur, mais celle-ci commence à participer à la formation de réalités géopolitiques", fait remarquer Dmitri Evstafiev. D'après lui, Washington n'a pas de ressources pour contenir Moscou.

Selon Alexandre Sobianine, chef du service de planification stratégique de l'Association de coopération transfrontalière, ces dernières années, la Russie a appliqué une politique intelligente et mesurée au Proche-Orient, surtout avec Gazprom et dans le domaine militaire: "Cela commence à porter des fruits. A présent, il est important pour nous d'intensifier les contacts avec l'Iran et le Pakistan".

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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