"Il est incontestable que le pas suivant que nous devons franchir, c'est le Plan pour l'adhésion à l'OTAN", a-t-elle affirmé lors d'une conférence de presse à l'issue d'un entretien avec le premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt.
Au sommet de Bucarest, en avril dernier, "tous les Alliés ont dit clairement que l'Ukraine et la Géorgie feraient partie de l'Alliance. Telle est ma propre position et celle des autres pays membres", a indiqué Mme Merkel.
Evoquant la Russie, la chancelière allemande a estimé que le démembrement de l'Union soviétique était un pas crucial vers la démocratisation des ex-républiques soviétiques.
"Certains responsables russes continuent d'affirmer que le démembrement de l'URSS a été l'un des événements les plus terribles du XXe siècle. Néanmoins, la disparition de l'Union soviétique a encouragé le mouvement démocratique. Certains Etats indépendants qui avaient fait partie de l'URSS sont désormais libres dans leurs décisions. Cela concerne l'Ukraine, mais aussi la Géorgie, l'Azerbaïdjan et d'autres ex-républiques soviétiques", a-t-elle estimé.
Selon Mme Merkel, qui s'était rendue la semaine dernière en Géorgie, l'Union européenne pourrait sérieusement contribuer à réhabiliter les infrastructures dans ce pays, abîmées après la reprise du conflit osséto-géorgien. "La Géorgie évolue réellement. Je voudrais bien que cette évolution soit soutenue par beaucoup d'investisseurs étrangers", a-t-elle dit.
L'armée géorgienne est intervenue dans la nuit du 7 au 8 août dernier en Ossétie du Sud pilonnant Tskhinvali, la capitale. Les tirs géorgiens ont fait près de 2.100 morts, selon les autorités sud-ossètes. Pour protéger ses soldats de la paix et les civils, dont la majorité possèdent la nationalité russe, Moscou a riposté par une opération militaire de grande envergure visant à contraindre la Géorgie à la paix avant de retirer ses troupes, le 22 août, sur les positions antérieures au conflit.
