"Un fantôme du grand jeu parcourt à nouveau le Caucase. Si les Etats-Unis et leurs alliés finissent par choisir le régime Saakachvili, qui n'a tiré aucune leçon, au lieu de défendre leurs propres intérêts nationaux et ceux du peuple géorgien, ce sera une véritable erreur historique", a-t-il affirmé dans une allocution prononcée à l'Institut des relations internationales de Moscou.
Selon M. Lavrov, l'assistance militaire des Etats-Unis a encouragé "le régime irresponsable et imprévisible (de Mikhaïl Saakachvili) dans son aventurisme".
Le conflit osséto-géorgien a marqué le retour de la Russie sur la scène internationale en tant qu'Etat responsable et soucieux du sort de ses citoyens, a-t-il poursuivi.
"Si quelqu'un en doutait, nos actions visant à contraindre la Géorgie à la paix et la reconnaissance obligée de l'indépendance abkhaze et sud-ossète ont dû dissiper ces doutes. Par sa riposte face à l'agression géorgienne, la Russie a établi une nouvelle norme de réaction en stricte conformité avec le droit international en vigueur, notamment avec le droit à l'autodéfense prévu par l'article 51 de la Charte des Nations Unies et nos engagements concrets relatifs au règlement du conflit", a relevé le ministre russe.
Selon M. Lavrov, la Russie et ses soldats de la paix ont suivi le principe de "mourir pour ses amis" qui a "de très profondes racines chrétiennes".
"Les actions de la Russie visant à contraindre la Géorgie à la paix sont le modèle de la modération, car elles n'avaient pas d'autre objectif que celui dicté par la nécessité de prévenir une nouvelle agression géorgienne contre l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud", a résumé le ministre.