L'Occident pousse la Russie vers l'Iran et le Venezuela (Nezavissimaïa gazeta, RBC Daily)

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MOSCOU, 1er septembre - RIA Novosti. Il y a trois mois, Téhéran avait déclaré que la première centrale nucléaire iranienne en cours de construction par des spécialistes russes à Bouchehr pourrait être mise en service dès septembre-octobre, rappellent lundi les quotidiens Nezavissimaïa gazeta et RBC Daily.

Cependant, à la veille de la visite effectuée aujourd'hui par une délégation d'Atomstroïexport en Iran, la compagnie a refusé de préciser la date de mise en service de la centrale, dont la construction se prolonge indéfiniment. L'Occident menace de punir la Russie pour la guerre en Géorgie, par conséquent, l'intensification de la coopération avec l'Iran dans le domaine nucléaire pourrait être une sorte de réponse à ces menaces, et une éventuelle monnaie d'échange dans le marchandage avec l'Occident, si ce dernier se résigne à prendre des sanctions sévères.

"La réaction exagérément sévère de l'Occident, surtout des Etats-Unis, aux actions de la Russie à l'égard de la Géorgie rapproche certainement Moscou de pays du type de l'Iran et du Venezuela", estime Rouslan Poukhov, directeur du Centre d'analyse des stratégies et des technologies. Selon lui, à un moment donné, "cédant à l'influence de l'Occident, la Russie a partiellement "trahi" l'Iran, en réduisant le niveau de soutien apporté à ce pays dans l'arène internationale". Mais cette politique favorable à l'Occident pourrait toucher à sa fin. "A présent, à la suite des événements dans le Caucase, nous subissons une grande pression, nous avons besoin de partenaires et d'alliés, c'est pourquoi le pendule s'est déplacé de l'autre côté", a déclaré l'expert à Nezavissimaïa gazeta.

Les sanctions prises par l'ONU à l'encontre de l'Iran restreignent tous ses contacts avec le monde extérieur dans les domaines para-nucléaire et militaire. Les Etats-Unis et l'UE ont réduit leurs investissements, ce qui n'a d'ailleurs pas touché les petites entreprises, dont les intérêts sont éloignés de la grande politique. "Du point de vue iranien, les rapports avec les compagnies étrangères sont certainement loin d'être idéaux et l'Iran voudrait entretenir des contacts commerciaux normaux, a déclaré au quotidien RBC Daily Mohammed Shakil, expert d'Economist Intelligence Unit. Mais les petites entreprises ont trouvé une brèche dans les sanctions de l'UE et en ont profité, grâce à quoi la pression de ces sanctions sur l'économie de l'Iran a diminué".

M. Shakil a souligné que les Iraniens suivraient attentivement l'évolution de la discussion entre les pays de l'UE sur les sanctions à l'encontre de la Russie. Il estime que l'économie iranienne pressée par les sanctions pourrait servir d'exemple de ce à quoi conduisent ce genre de restrictions, les principales victimes étant les grandes entreprises européennes.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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