Sommet de l'UE: risque d'un regain de russophobie en Europe (expert)

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Le sommet de l'UE consacré à la Géorgie risque de stimuler la russophobie en Europe et donc de compromettre les relations Russie-UE, a déclaré à RIA Novosti le directeur de l'Institut d'études politiques Sergueï Markov.
MOSCOU, 2 septembre - RIA Novosti. Le sommet de l'UE consacré à la Géorgie risque de stimuler la russophobie en Europe et donc de compromettre les relations Russie-UE, a déclaré à RIA Novosti le directeur de l'Institut d'études politiques Sergueï Markov.

Les dirigeants des vingt-sept pays de l'Union européenne se sont réunis le 1er septembre à Bruxelles pour condamner la riposte "disproportionnée" de la Russie aux actions militaires géorgiennes en Ossétie du Sud. Ils ont décidé de rapporter les négociations sur un nouvel accord de partenariat avec Moscou jusqu'au retrait des militaires russes de la Géorgie.

"Le bilan du sommet extraordinaire de l'UE est modeste et pour cause", a indiqué l'expert russe.

Selon lui, l'UE représente aujourd'hui deux groupes, à savoir "une Europe européenne" avec la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, l'Autriche, la Slovaquie et la République tchèque et "une Europe américaine" qui comprend la Pologne et les Pays baltes.

La première aspire à développer le partenariat stratégique avec la Russie tandis que la deuxième a pour objectif d'endommager les relations avec Moscou et de ressusciter la guerre froide.

Ainsi les uns s'opposent au vote de sanctions contre la Russie mais ne peuvent pas lancer les négociations sur le nouvel accord de partenariat avec Moscou qui sont sapées par les autres.

Le fait que les Vingt-Sept ont désapprouvé les agissements de Moscou au lieu de se prononcer sur la violence du régime de Mikhaïl Saakachvili aura un impact nuisible à la coopération russo-européenne.

"Le soutien par l'UE de régimes non démocratiques et russophobes des Etats baltes, de l'Ukraine et de la Géorgie ne tardera pas à attiser la russophobie en Europe. Et cela menace de compromettre le partenariat Russie-UE et de bloquer le règlement de centaines d'autres problèmes", a résumé Sergueï Markov.

Dans la nuit du 7 au 8 août, la Géorgie a attaqué la république autoproclamée d'Ossétie du Sud. Environ 2.000 civils avaient été tués pendant les hostilités. La Russie avait été contrainte de lancer une opération de protection des civils ossètes contre l'agression géorgienne qui s'est achevée le 12 août. Le 18 août, Moscou a entamé le retrait du contingent de paix de Géorgie, conformément au plan de paix élaboré par le président russe Dmitri Medvedev et son homologue français Nicolas Sarkozy.

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