Dans le même temps, les députés n'ont pas réussi à arrêter une position unique concernant le conflit armé osséto-géorgien. Ils ont examiné neuf déclarations et propositions de loi à ce sujet qui n'ont pas recueilli les 226 voix requises.
Les autorités d'Ossétie du Sud, république autoproclamée sur le territoire géorgien attaquée par Tbilissi le 8 août, ont accusé Kiev d'avoir livré des fusils à lunette à Tbilissi, ajoutant que des mercenaires ukrainiens luttaient pour la Géorgie. De son coté, le ministre ukrainien de la Défense Iouri Ekhanourov n'a pas confirmé les ventes d'armements ukrainiens à la Géorgie, mais a néanmoins fait savoir que l'Ukraine était un grand exportateur d'armes et que la Géorgie ne figurait pas sur la liste des pays auxquels il est interdit de vendre des armes.
Le général Anatoli Nogovitsyne, adjoint au chef d'État-major général des Forces armées russes a déclaré que l'Ukraine était l'un des principaux fournisseurs d'armements et de matériel de guerre en Géorgie. Les soldats géorgiens ont utilisé des batteries de missiles sol-air Tor et Buk en provenance d'Ukraine pour abattre les avions militaires russes, selon lui.
La Géorgie a lancé le 8 août une offensive militaire contre l'Ossétie du Sud (république autoproclamée sur le territoire géorgien) et a pilonné Tskhinvali, la capitale, faisant plusieurs centaines de morts. Pour protéger les civils, dont la majorité ont la nationalité russe, la Russie a déclenché une riposte militaire de grande envergure que de nombreux responsables occidentaux ont qualifiée d'usage disproportionné de la force. Moscou, qui affirme avoir retiré ses troupes au-delà des lignes antérieures au déclenchement des hostilités, a reconnu l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie par rapport à Tbilissi le 26 août.
