"Nous serons là pour observer. Je n'ai pas entendu de confirmations de la part des Russes, mais ils semblent avoir déniché, si tel est bien le cas, quelques navires encore capables d'aller si loin", a-t-il ironisé.
Dans une allocution prononcée lundi devant la Heritage Foundation, un think-tank américain conservateur, le sous-secrétaire d'Etat en charge de l'hémisphère ouest, Thomas Shannon, a pour sa part indiqué que l'administration Bush était au courant des véritables objectifs des manoeuvres russo-vénézuéliennes, sans toutefois les dévoiler.
Selon le diplomate américain, les Etats-Unis "ne joueront pas à ces jeux-là" et seront "très prudents" dans leurs réactions. En Amérique latine, personne ne veut revenir à la confrontation d'il y a un quart de siècle, a résumé M. Shannon.
Le président vénézuélien Hugo Chavez a annoncé dimanche la tenue de manoeuvres navales conjointes avec la Russie programmées pour fin novembre - début décembre en mer des Caraïbes.
Ces exercices n'ont rien à voir avec l'aggravation du conflit osséto-géorgien et ne visent aucun pays tiers, a rassuré lundi le porte-parole de la diplomatie russe, Andreï Nesterenko.
Selon M. Nesterenko, plusieurs navires russes doivent faire escale au Venezuela, notamment le croiseur lance-missiles Piotr Veliki, le grand navire anti-sous-marin Admiral Tchebanenko et un bateau-citerne, alors que plusieurs avions anti-sous-marins de la marine russe seront provisoirement stationnés sur un aérodrome vénézuélien.
