"Je suis choqué par ce qui s'est passé ici, et il n'y pas de mots qui puissent le justifier", a-t-il affirmé après avoir visité les ruines du vieux quartier juif de Tskhinvali ravagé par les bombes géorgiennes.
Une délégation de neuf membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), conduite par M. Van der Brande, s'est rendue en Russie, en Géorgie et en Ossétie du Sud. Cette tournée, qui a duré du 22 au 25 septembre, a pour objectif de collecter des informations en prévision d'un débat sur les conséquences de la "guerre russo-géorgienne" programmé dans le cadre de la session d'automne de l'APCE qui s'ouvre la semaine prochaine à Strasbourg.
Après une rencontre avec le président sud-ossète Edouard Kokoïty, la délégation a pu voir les quartiers de Tskhinvali endommagés par les tirs géorgiens. Elle a notamment visité le siège du parlement, le vieux quartier juif et une école dont la cour abrite le cimetière des victimes du conflit osséto-géorgien de 1991.
Selon M. Van der Brande, le Caucase a besoin de paix, de stabilité et de compréhension.
"Je suis absolument certain que nous devrions prendre conscience de la situation. C'est ce qui permettra d'entamer la réconciliation. Bien sûr, les plaies prendront du temps à se cicatriser. Il sera très difficile d'oublier ce qui s'est passé, mais il faut faire un premier pas vers la réconciliation. C'est ce dont nous occupons ici et à Strasbourg", a-t-il déclaré.
La Russie a reconnu le 26 août l'indépendance des républiques autoproclamées d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud au lendemain d'une offensive armée lancée par Tbilissi contre cette dernière, le 8 août. L'armée géorgienne a pratiquement détruit Tskhinvali, la capitale sud-ossète, et a tué des centaines de civils. La Russie a déclenché une riposte militaire de grande envergure que de nombreux responsables occidentaux ont qualifiée d'usage disproportionné de la force.
