"Quel que soit le vainqueur des élections, il s'orientera en fonctions des intérêts de son peuple et de son pays, ce qui suppose la résolution de tâches impossibles à gérer sans la Russie", a-t-il indiqué.
Selon lui, les rencontres tenues récemment à New York avec la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, l'ancien secrétaire d'Etat Henry Kissinger, et les dirigeants des principales organisations juives américaines, témoignent dans l'ensemble d'une volonté d'éviter l'idéologisation excessive des relations russo-américaines.
"Tout le monde a conscience que c'est une condition sine qua non. Je pense que ce désir devrait l'emporter", a-t-il fait remarquer.
Selon le ministre, Moscou souhaite que les autorités américaines viennent à bout le plus vite possible de la crise américaine, dont la Russie ressent lourdement les conséquences.
"Il est toutefois impossible de sauver l'économie américaine sans prendre en compte le caractère multipolaire du système financier et de l'économie mondiale dans son ensemble", a-t-il fait remarquer, ajoutant que cette multipolarité n'était pas reflétée dans les organisations telles que le FMI et la Banque mondiale.
"Cela concerne également le G8. La situation actuelle est telle que l'on ne peut plus faire traîner en longueur le processus de démocratisation de ces structures et d'augmentation de leur niveau de représentativité", a-t-il conclu.