"Sans attendre de réponses à nos questions, nous sommes amenés à prendre nous-mêmes des décisions, car chaque jour compte, pour ne pas dire chaque heure, dans l'adoption des mesures de stabilisation", a-t-il affirmé.
Selon M. Koudrine, l'impact de la crise financière mondiale sur la Russie s'est essentiellement traduit pour l'instant par un reflux de capitaux à hauteur de 33 milliards de dollars, en août-septembre. La baisse des cours du pétrole est aussi l'une des causes de la réduction des réserves de change russes, qui ont perdu 40 milliards de dollars en huit semaines, a-t-il expliqué.
"L'un des défis lancés à l'économie mondiale tient au plongeon direct des marchés en développement dans l'entonnoir de la crise mondiale. Nous ne sommes pas à l'écart de cette crise, elle nous touche directement", a indiqué M. Koudrine.
Le responsable russe a indiqué avoir consulté les ministres des Finances de plusieurs autres pays émergents. "Nous considérons les prévisions du FMI concernant nos pays comme optimistes", a-t-il affirmé.
Si le FMI table sur une croissance de 5,5% du PIB russe en 2009, M. Koudrine s'attend à un résultat inférieur et estime que les semaines à venir vont permettre de dresser un tableau plus réaliste de la croissance des marchés en développement.