Projet de déploiement de missiles Iskander: Medvedev met Obama à l'épreuve (expert grec)

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En évoquant la possibilité de déployer des missiles Iskander dans l'ouest du pays, le président russe Dmitri Medvedev a sans doute décidé de mettre son homologue américain Barack Obama à l'épreuve, estime l'analyste politique grec Constantinos Filis, directeur du centre Russie-Eurasie à Athènes.
ATHENES, 6 novembre - RIA Novosti. En évoquant la possibilité de déployer des missiles Iskander dans l'ouest du pays, le président russe Dmitri Medvedev a sans doute décidé de mettre son homologue américain Barack Obama à l'épreuve, estime l'analyste politique grec Constantinos Filis, directeur du centre Russie-Eurasie à Athènes.

Dans son premier message annuel à l'Assemblée fédérale, mercredi dernier, M. Medvedev a déclaré que la Russie installerait des systèmes de missiles Iskander dans la région de Kaliningrad en cas de nécessité pour neutraliser le bouclier antimissile américain en Europe de l'Est.

"Je pense que M. Medvedev a décidé de "mettre à l'épreuve" le nouveau président américain. M. Obama manque d'expérience, et les Russes le savent. Ils attendent sa réaction à cette déclaration", a fait savoir M. Filis dans une interview à RIA Novosti.

Il est persuadé que M. Obama (élu président dans la nuit qui a précédé le discours de M. Medvedev) ne renoncera pas au déploiement d'un radar en République tchèque et de missiles intercepteurs et en Pologne.

S'agissant de l'avenir des relations russo-américaines, l'expert grec estime que le nouveau président sera très gêné dans sa politique extérieure.

"Tout président doit savoir adopter une attitude réaliste envers les problèmes qui se posent. Les Etats-Unis mènent actuellement une campagne militaire en Afghanistan et ils n'ont pas d'interlocuteur valable au Pakistan. Ils sont également obligés de tenir compte de l'Iran avec son programme nucléaire et son influence grandissante au Proche-Orient. Enfin, l'Irak où il faudra définir les conditions et les délais de retrait des troupes américaines", a affirmé M. Filis.

"Moscou comprend que M. Obama dispose d'un champ de manoeuvre très restreint et espère qu'il évitera pour le moment de se pencher sur les questions auxquelles les démocrates américains attachent traditionnellement beaucoup d'importance: les droits de l'homme, la démocratie et ainsi de suite", a-t-il ajouté.

"Il y a tout lieu de croire que M. Obama parviendra à améliorer l'image fort négative des Etats-Unis dans le monde. Cela empêchera Moscou d'évoquer le caractère unilatéral de la politique américaine et le refus de Washington de compter avec les intérêts d'autrui, comme cela s'est passé sous le président George W. Bush", a conclu M. Filis.

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