La victoire d'Obama marque la fin des Etats-Unis comme unique superpuissance (expert)

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La présidentielle américaine remportée par le démocrate Barack Obama marque la fin de l'époque de l'Amérique unique superpuissance, a estimé jeudi lors d'une conférence de presse à RIA Novosti le directeur de l'Institut des Etats-Unis et du Canada (Russie), Sergueï Rogov.
MOSCOU, 6 novembre - RIA Novosti. La présidentielle américaine remportée par le démocrate Barack Obama marque la fin de l'époque de l'Amérique unique superpuissance, a estimé jeudi lors d'une conférence de presse à RIA Novosti le directeur de l'Institut des Etats-Unis et du Canada (Russie), Sergueï Rogov.

"L'élection présidentielle aux Etats-Unis a une grande importance. Je résumerais le résultat de cette élection comme la fin d'une époque, car il ne s'agit tout simplement pas d'un changement ordinaire de cycle politique, mais de l'achèvement de toute une époque qui a duré plusieurs décennies et au cours de laquelle les Etats-Unis sont devenus une superpuissance, en essayant, après la fin de la "guerre froide", de consolider le monde unipolaire avec l'Amérique, en tant qu'unique superpuissance", a indiqué l'expert.

Mais il devient tout à fait évident à présent que cette ligne stratégique des Etats-Unis a été un fiasco, a poursuivi M.Rogov. La raison en est, selon l'expert, cette crise financière inédite qui frappe à présent les Etats-Unis et parallèlement le monde entier, ainsi que l'hypertension de l'Amérique.

"Ces derniers mois, le gouvernement américain a injecté sur le marché financier, compte tenu des obligations du Trésor américain, plus de 2.000 milliards de dollars. Quoi qu'il en soit, on ne sait toujours pas si l'on a réussi à stabiliser la situation. Qui plus est, cette crise financière sans précédent est accompagnée par une amorce de récession économique. Outre les marchés financiers, l'économie réelle s'enlise progressivement, elle aussi, dans la crise. Nul ne conteste aujourd'hui l'imminence de la récession. Reste seulement à savoir si ce sera une récession douce de deux ou trois trimestres ou quelque chose de beaucoup plus grave. Cette situation a secoué la société américaine. Selon les sondages, 92% des Américains estiment que leur pays n'était pas dans le bon chemin", a constaté le directeur de l'Institut des Etats-Unis et du Canada.

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