"Les ministres étant partagés sur la date et la méthode de la reprise des discussions avec la Russie, la présidence française a fait une déclaration dans laquelle elle s'est engagée à poursuivre les négociations avec la Russie. A notre avis, pour le moment, une reprise des discussions serait une erreur", a notamment indiqué le secrétaire d'Etat lituanien aux Affaires étrangères, Zygimantas Pavilionis.
La commissaire européenne en charge des relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, a tenu à rassurer la Lituanie promettant de faire pression sur Moscou, au cours des négociations, pour achever le retrait de ses troupes de la Géorgie.
"Cela ne veut pas dire que nous faisons un cadeau à la Russie, et cela ne veut pas dire que nous modifions notre position par rapport aux événements de l'été dernier en Géorgie. Les actions russes dirigées contre la Géorgie sont inacceptables, comme le sont la violation de l'intégrité territoriale de la Géorgie et la reconnaissance unilatérale par la Russie de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud", a-t-elle indiqué.
Les chefs de la diplomatie européens se sont réunis lundi à Bruxelles pour étudier les préparatifs du sommet Russie-UE qui aura lieu le 14 novembre prochain à Nice. Ils ont appuyé à la majorité des voix la reprise des consultations sur un nouvel accord de partenariat Russie-UE, en remplacement de celui qui a expiré en décembre dernier.
Les relations entre la Russie et l'Union européenne sont régies par un accord de coopération et de partenariat renouvelé pour un an après son expiration en décembre dernier. Les vetos successifs de la Pologne et de la Lituanie avaient empêché le lancement des consultations sur un nouvel accord avant le 4 juillet dernier.
Les dirigeants des Vingt-Sept, réunis en sommet le 1er septembre dernier à Bruxelles, avaient suspendu les consultations, protestant ainsi contre les opérations militaires russes dans la zone du conflit osséto-géorgien et la reconnaissance par Moscou de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud.
