Rapports russo-américains: la lutte d'influence dans l'espace postsoviétique (expert américain)

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La lutte d'influence dans l'espace postsoviétique constituera le principal terrain de confrontation politique entre la Russie et l'administration de Barack Obama, estime Jeffrey Mankoff, expert de la Russie au Conseil pour les relations internationales, le prestigieux centre américain d'analyse politique.
NEW YORK, 13 novembre - RIA Novosti. La lutte d'influence dans l'espace postsoviétique constituera le principal terrain de confrontation politique entre la Russie et l'administration de Barack Obama, estime Jeffrey Mankoff, expert de la Russie au Conseil pour les relations internationales, le prestigieux centre américain d'analyse politique.

"La confrontation entre la Russie et les Etats-Unis sera concentrée, avec l'arrivée de la nouvelle administration, sur l'espace de la CEI où la Russie veut dominer et où les Etats-Unis entendent élargir leur influence", a estimé l'expert américain dans un entretien à RIA Novosti.

A son avis, le conflit entre la Russie et la Géorgie autour de l'Ossétie du Sud et le problème de la population russophone de Crimée sont considérés par l'Occident comme une volonté agressive de Moscou de maintenir l'espace postsoviétique sous sa domination.

"Le Message du président Dmitri Medvedev dans lequel celui-ci a révélé ses plans sur l'installation de missiles Iskander près de Kaliningrad pour contrer le bouclier antimissile de l'OTAN en Pologne et République tchèque n'est pas considéré par l'Occident comme une réponse adéquate et ravive ses craintes quant à la ligne de politique extérieure de la Russie. L'Occident a vu dans cette démarche une nouvelle escalade du conflit", a expliqué l'expert.

Mais la Russie et les Etats-Unis n'ont une chance de mettre un terme à la dégradation de leurs rapports que sur la base d'un compromis. Selon l'expert américain, les Etats-Unis devraient abandonner l'idée d'adhésion de la Géorgie et de l'Ukraine à l'OTAN car l'élargissement de l'Alliance vers les frontières de la Russie est inacceptable pour Moscou.

Mais l'éventuel abandon par les Etats-Unis de leurs plans consistant à étendre l'Alliance à l'espace postsoviétique ne fera nullement preuve d'une disposition de Washington à laisser ce territoire sous l'influence totale de la Russie qui considère les pays de la CEI comme sa zone historique d'intérêts politiques.

"Je ne pense pas que l'administration de Barack Obama permette à la Russie de dominer dans la CEI. L'apparition d'une alternative énergétique régionale à la Russie sera là un facteur clé. Regardez le Turkménistan: ce pays acquiert une importance extrême pour les Etats-Unis mais il n'est nullement question de son adhésion à l'OTAN", a précisé Jeffrey Mankoff.

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