"Le président français Nicolas Sarkozy a exprimé son point de vue personnel, point de vue qui n'aura aucune influence sur l'avenir de ce projet [implantation d'une base ABM en Pologne]", a-t-il affirmé samedi.
Lors du sommet Russie-UE de Nice, vendredi dernier, M. Sarkozy, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l'Union européenne, a appelé les Etats-Unis à calmer le jeu sur le bouclier antimissile et a demandé à la Russie de ne pas déployer des missiles Iskander à Kaliningrad.
Selon M. Tusk, même un pays ami comme la France "n'est pas en droit d'exprimer son avis sur l'ABM".
De son côté, le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski a fait remarquer samedi que la déclaration du président français n'était rien d'autre qu'un "geste de courtoisie à l'égard du président russe Dmitri Medvedev".
Les propos de M. Sarkozy "ne traduisent nullement la position de l'UE, car personne ne lui a donné ce mandat", a conclu le chef de la diplomatie polonaise.