Renoncer à l'ABM: un impératif pour l'administration Obama (experts US)

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L'administration du président élu Barack Obama doit suspendre le déploiement du bouclier antimissile (ABM) en Europe de l'est, ce qui permettra aux Etats-Unis d'économiser 13,15 milliards de dollars au cours des quatre prochaines années, estime le Center for American Progress, basé à Washington.
WASHINGTON, 11 décembre - RIA Novosti. L'administration du président élu Barack Obama doit suspendre le déploiement du bouclier antimissile (ABM) en Europe de l'est, ce qui permettra aux Etats-Unis d'économiser 13,15 milliards de dollars au cours des quatre prochaines années, estime le Center for American Progress, basé à Washington.

Si l'administration Obama renonce à l'ensemble du programme ABM, "l'économie réalisée sera alors d'environ 25 milliards de dollars", lit-on dans un rapport de 70 pages intitulé "Construire l'armée du XXIe siècle: nouvelles réalités, nouvelles priorités".

Le directeur du centre, John Podesta, est coprésident de l'équipe assurant la transition entre les administrations Bush et Obama et ancien chef de cabinet à la Maison Blanche sous l'administration Clinton.

"Le déploiement des bases terrestres de l'ABM doit être suspendu jusqu'à ce que ces dernières aient prouvé leur efficacité lors de tests fiables. Cela signifie également qu'il faut suspendre la construction des bases en Pologne et en République tchèque", stipule le document.

"Les forces armées américaines ne mettent pas en service un avion qui ne vole pas ou un navire incapable de naviguer, c'est pourquoi il ne faut pas déployer un système de défense antimissile qui n'a pas fait ses preuves", poursuit le rapport.

Les auteurs rappellent que "selon les scientifiques, l'interception d'un missile en phase d'accélération est extraordinairement complexe", et que "les systèmes de défense contre des missiles à mi-parcours sont vulnérables face à une riposte et peuvent être surmontés assez facilement".

Outre ces remarques d'ordre technique, "certains experts critiques vis-à-vis de l'ABM mettent en question la logique stratégique du projet, arguant qu'il constitue une provocation injustifiée de la Russie".

Washington envisage de déployer en Europe de l'Est des éléments de son bouclier antimissile pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran ou de Corée du Nord. Les Etats-Unis comptent ainsi installer un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne. Moscou, se sentant menacé, a exprimé à plusieurs reprises son hostilité envers ce projet malgré les tentatives américaines pour rassurer la Russie.

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