"D'aucuns placent leurs espérances dans la crise économique, disant que la nouvelle administration (américaine) remettra la réalisation de ce projet à plus tard en raison de son coût élevé. Je pense que c'est une approche erronée", a déclaré l'ambassadeur.
"Le problème du terrorisme persistera et la crise se terminera tôt ou tard. Nous nous retrouverons là où nous en sommes actuellement après la crise alors que nos ennemis nous devanceront au niveau technique", a ajouté le diplomate. La base polonaise fait partie d'un projet qui dépasse le cadre de la Pologne et même de l'Union Européenne. "C'est un élément d'une conception de protection de nos territoires contre le terrorisme qui devient notre ennemi numéro un. Et les États-Unis y jouent le premier rôle", selon lui.
Les États-Unis envisagent de déployer un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne, à 200 km de Kaliningrad, pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran. Moscou, préoccupé par l'installation de l'ABM à proximité des frontières russes, envisage de déployer des missiles Iskander à Kaliningrad et d'effectuer un brouillage radio du radar. Lors de son message annuel au parlement russe, le président russe Dmitri Medvedev s'est dit "contraint" d'adopter de telles mesures de riposte.
