"Nous devons absolument élaborer un nouveau traité, c'est l'axe prioritaire du Congrès et de la nouvelle administration américaine", a déclaré Mme Tauscher, qui conduisait récemment la délégation américaine lors de négociations avec la Russie sur le bouclier antimissile (ABM).
Selon elle, les "pourparlers s'annoncent ardus" étant donné la méfiance qui règne entre les Etats-Unis et la Russie depuis le conflit dans le Caucase.
"Suite à l'agression russe en Géorgie, on peut difficilement renouer avec le +business as usual+", a-t-elle indiqué.
"La position russe est de fait la suivante: nous ne vous faisons pas confiance", a-t-elle ajouté.
Signé le 31 juillet 1991 entre Moscou et Washington, le traité START-1 engage chacune des parties à limiter à 6.000 unités le nombre d'ogives nucléaires et à 1.600 celui des vecteurs. Il prévoit des inspections réciproques des sites utilisés pour le stockage et la destruction des armes, des échanges d'informations et la destruction des armes périmées. La Russie et les États-Unis possèdent 90% de l'arsenal nucléaire mondial.
La Russie a proposé en 2005 à la partie américaine de conclure un nouvel accord censé prendre la relève de START-1 qui expirera le 5 décembre 2009.
Une source haut placée au sein du ministère russe de la Défense a toutefois déploré que le dialogue sur la limitation ultérieure des arsenaux et la conclusion d'un nouveau traité soit resté lettre morte, les propositions américaines permettant de contourner les restrictions et d'accroître les potentiels.