"C'est l'un des problèmes majeurs à régler sur la voie vers un règlement d'ensemble du conflit parce que Mahmoud Abbas, en tant que représentant légitime et généralement reconnu du peuple palestinien, ne connaîtra pas de succès s'il ne ressent pas le soutien de tous les Palestiniens. C'est justement pourquoi nous avons oeuvré à établir des contacts entre le Hamas et le Fatah, et quand ces contacts ont été rompus, nous avons soutenu les efforts de médiation énergiques de l'Egypte. Aussi qualifions-nous d'absolument erronée la décision du Hamas qui a renoncé à participer au dernier tour des négociations qui aurait dû se tenir au Caire début décembre", a indiqué le chef de la diplomatie russe.
M.Abbas est le seul représentant légitime du peuple palestinien, président palestinien et chef de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), a souligné M.Lavrov.
"Nous préconisons le ralliement définitif et irréversible du Hamas à la plateforme de l'Organisation de libération de la Palestine. Somme toute, le Hamas n'est pas unique de nos jours - il y a le Hamas dans la bande de Gaza et en Syrie, ainsi qu'en Cisjordanie. Et on ne peut que déplorer que ces trois branches du Hamas aient des approches différentes. Nous entretenons des contacts avec tous ces groupes et exigeons d'eux qu'ils se rendent pleinement compte de leur responsabilité face au peuple palestinien, reviennent au régime de trêve et adoptent, à titre de démarche ultérieure, la plateforme de l'OLP, en confirmant le mandat de Mahmoud Abbas", a conclu le ministre russe des Affaires étrangères.
En 2006, le Hamas avait remporté les législatives dans les Territoires palestiniens et avait formé son propre gouvernement. Un an plus tard, les islamistes du Hamas avaient effectué un coup de force dans la bande de Gaza, ayant chassé en Cisjordanie les partisans du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le mouvement rival Fatah, dirigé par ce dernier.
La trêve entre le Hamas, contrôlant la bande de Gaza, et Israël a expiré en décembre. Le Hamas a refusé de prolonger l'accalmie et a repris les tirs de roquettes et d'obus de mortier contre les régions limitrophes de l'Etat hébreu.
L'armée israélienne a déclenché samedi dernier une offensive militaire contre la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste Hamas, qui a déjà fait plus de 300 morts côté palestinien. Si les hostilités se limitent pour l'instant aux frappes aériennes, Tsahal a décrété une mobilisation partielle des réservistes et a concentré des blindés autour de Gaza en vue d'une éventuelle opération terrestre.
