Mardi, la secrétaire d'Etat désignée par Barack Obama, Hillary Clinton, est intervenue devant la Commission sénatoriale des Affaires étrangères, lors des auditions consacrées à l'approbation de sa candidature au poste de chef de la diplomatie américaine dans la nouvelle administration US. L'ex-première dame des Etats-Unis a souligné que "les Etats-Unis devraient avoir davantage de partenaires étrangers, ne pouvant résoudre seuls les problèmes du monde". La sénatrice démocrate a également indiqué que, sous l'administration Obama, les Etats-Unis coopéreraient avec la Russie et la Chine en matière de sécurité et dans le domaine économique, chercheraient à
conclure des accords sur la réduction ultérieure des armements nucléaires.
"La teneur de ce discours était prévisible. La nouvelle administration abandonne l'approche unilatéraliste, et nous constatons une conception différente de la politique de George W. Bush. Il s'agit désormais de coopérer avec d'autres pays, encore que ce ne soient pas les alliés américains les plus proches, mais des pays de nouvelle génération, notamment la Russie et la Chine. L'intervention de Mme Clinton témoigne du désir des Etats-Unis d'établir de bons rapports constructifs avec la Russie", a indiqué l'expert à RIA Novosti.
Quoi qu'il en soit, cela ne signifie pas du tout que les relations russo-américaines s'amélioreront prochainement, du jour au lendemain, a poursuivi M.Kremeniouk.
Et d'ajouter que de sérieuses divergences demeuraient entre la Russie et les Etats-Unis, qu'il s'agisse de l'élargissement de l'Alliance de l'Atlantique Nord, du déploiement du bouclier antimissile en Europe ou d'autres questions.
Le président de la fondation "Nouvelle Eurasie", Andreï Kortounov, est du même avis.
Selon le politologue, la nouvelle administration américaine évoque la possibilité d'une "souplesse et de nouvelles initiatives" dans les relations russo-américaines, mais "on ne doit sans doute pas surévaluer ces aspects novateurs dans la politique des Etats-Unis".
"Nous pouvons envisager avec un optimisme prudent le développement futur de nos relations avec les Etats-Unis. Beaucoup dépendra également de la ligne choisie par l'administration russe", a souligné M. Kortounov.
