Pologne: l'apparition d'une base ABM dépendra du comportement du Kremlin (Brzezinski)

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Le déploiement d'éléments du bouclier antimissile des Etats-Unis en Pologne dépendra en grande partie du comportement du Kremlin, a déclaré lundi dans une interview à la radio polonaise Zbigniew Brzezinski, conseiller pour la sécurité nationale à l'époque du président américain Jimmy Carter.
VARSOVIE, 26 janvier - RIA Novosti. Le déploiement d'éléments du bouclier antimissile des Etats-Unis en Pologne dépendra en grande partie du comportement du Kremlin, a déclaré lundi dans une interview à la radio polonaise Zbigniew Brzezinski, conseiller pour la sécurité nationale à l'époque du président américain Jimmy Carter.

"Le Congrès des Etats-Unis est plutôt sceptique sur ce point, et je ne sais pas s'il sera enclin, dans le contexte de la crise financière, à financer une entreprise aussi onéreuse (installation d'une base de défense antimissile américaine)", a dit M.Brzezinski.

Tout porte à croire, a-t-il estimé, que les Américains opteront pour une solution de compromis, en réduisant le financement, ce qui ralentira inévitablement la réalisation du projet.

Quant à la Pologne, elle devrait rester dans l'expectative sans se départir de son calme, a indiqué M.Brzezinski. Néanmoins, a-t-il souligné, le principal dans la question de la mise en pratique du projet ABM en Europe, ce sera le "comportement de la Russie".

"Si Moscou se comporte comme autrefois, en brandissant un petit sabre et en proférant des menaces, cela précipitera la réalisation du projet ABM", a supposé l'ancien conseiller à la sécurité nationale de la présidence américaine.

Mais si les Russes engagent des discussions pondérées avec les Etats-Unis, une solution plus rationnelle n'est pas à exclure, a-t-il dit.

Les Etats-Unis envisagent de déployer des éléments du système ABM en Europe, comprenant un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne. Le premier de ces missiles devrait être opérationnel en 2011, les autres d'ici 2013. Selon Washington, le système a pour mission de contrer la menace balistique émanant d'Iran. La Russie s'oppose catégoriquement au déploiement de la troisième zone de positionnement du bouclier antimissile américain en Europe, à proximité de ses frontières, et qualifie cette démarche d'atteinte à sa sécurité nationale.

Le 5 novembre dernier, dans son premier message annuel à l'Assemblée fédérale (parlement), le président russe Dmitri Medvedev a indiqué qu'en cas de nécessité, un système de missiles Iskander serait installé dans la région de Kaliningrad, sur la mer Baltique, pour neutraliser le bouclier antimissile américain en Europe.

Iskander (code OTAN: SS-26 Stone) est un missile de théâtre hautement précis capable de neutraliser des cibles à une distance maximale de 300 km.

Le chef de l'Etat russe n'a pas, non plus, exclu la répression radio-électronique des éléments du bouclier antimissile américain en cas de leur déploiement à proximité des frontières de la Russie.

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