L'avenir du président Saakachvili sera fixé à Washington (Kommersant)

S'abonner
La démission d'un premier ministre géorgien en poste depuis trois mois seulement, le dernier d'une longue série, a provoqué de nouvelles discussions sur les perspectives politiques du régime au pouvoir à Tbilissi, lit-on lundi dans le quotidien Kommersant.
MOSCOU, 2 février - RIA Novosti. La démission d'un premier ministre géorgien en poste depuis trois mois seulement, le dernier d'une longue série, a provoqué de nouvelles discussions sur les perspectives politiques du régime au pouvoir à Tbilissi, lit-on lundi dans le quotidien Kommersant.

Les opposants du président Mikhaïl Saakachvili à Tbilissi et au Kremlin considèrent la valse des premiers ministres comme le signe avant-coureur certain de la chute prochaine du régime. Des telles conclusions sont cependant tout à fait prématurées.

Au sein du modèle actuel de pouvoir en Géorgie, le premier ministre ne constitue pas une figure politique de premier plan. On a été témoins à plusieurs reprises de l'incapacité des hommes politiques géorgiens de différent calibre (Zourab Nogaïdeli, Nino Bourdjanadze, Georgui Khaïndrava, Irakli Okrouachvili) de créer des formations d'opposition plus ou moins influentes. Les divergences avec le président sur les question-clés sont loin d'être stratégiques. Outre les propos offensants à l'adresse de "Misha", ils ne possèdent ni programmes alternatifs attractifs, ni idées nouvelles.

Il est également important de constater que la société géorgienne n'est actuellement pas prête à reconnaître sa défaite en Abkhazie et en Ossétie du Sud. A cet égard, le nom et la biographie du premier ministre constituent un facteur insignifiant.

En outre, l'avenir politique de M. Saakachvili est décidé dans une assez large mesure loin de Tbilissi. Washington révise actuellement l'héritage laissé par les néoconservateurs à Barack Obama. On pèse le pour et le contre d'une nouvelle confrontation avec la Russie par l'entremise de M. Saakachvili et du soutien aveugle accordé à sa "jeune démocratie".

Il ne faut pourtant pas attendre un revirement complet de la politique américaine, car il n'existe tout simplement pas de tradition de ce type aux Etats-Unis. Des corrections, capables d'entraîner des changements considérables en Géorgie sont cependant tout à fait probables. Elles représenteront un matériel d'analyse beaucoup plus solide que les pronostics concernant d'éventuelles perturbations à Tbilissi.

Par Sergueï Markedonov, chef du service des problèmes des relations interethniques de l'Institut d'analyse politique et militaire

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала