Il s'agit tout d'abord de l'octroi à Bichkek d'une aide financière de 450 millions de dollars et de l'annulation d'une dette kirghize envers la Russie de 180 millions de dollars. Moscou espère en échange la fermeture de la base militaire américaine Manas en Kirghizstan: le parlement pourrait adopter la résolution ad hoc dès aujourd'hui.
Les accords financiers et économiques entre les deux pays se heurtent à un écueil: la présence sur le territoire kirghize de la base aérienne américaine Manas. La Russie et la Chine ont déjà demandé au Kirghizstan de démanteler cette base en 2006 dans le cadre de l'OCS, et depuis lors, cette question a été soulevée lors de chaque rencontre des dirigeants russes et kirghizes. Selon des sources proches des pourparlers, Moscou a posé cette fois une condition ferme: l'octroi de l'aide financière russe doit être précédé d'une déclaration officielle kirghize sur l'annulation des engagements concernant la présence de la base aérienne américaine sur le territoire du pays.
Bichkek a jusqu'à présent démenti les rumeurs sur la préparation d'une telle démarche. Selon Kommersant, l'administration du président kirghiz a cependant donné hier soir l'ordre d'organiser ce matin au parlement kirghize une séance extraordinaire du parti dirigeant Ak-Jol, qui possède 80% des sièges. L'ordre du jour de cette réunion extraordinaire n'a pas encore été rendu public, mais des suppositions peuvent être émises en se fondant sur des signes indirects. Ainsi, le parlement kirghiz a adopté hier le programme de travail pour le mois de février: la question de la présence de la base américaine est en tête de la liste.
Une éventuelle décision du parlement kirghize ne signifie toutefois pas que les militaires américains quitteront le pays dans un avenir proche. Moscou pourrait utiliser l'avenir de la base comme un atout lors ses discussions avec Washington sur des questions telles que le déploiement du bouclier antimissile américain en Europe de l'est et l'adhésion de l'Ukraine et de la Géorgie à l'OTAN.
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.
