Abkhazie/Ossétie: pression de l'UE sur Minsk pour le dissuader de reconnaître les républiques (source MID)

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MOSCOU, 27 février - RIA Novosti. Moscou qualifie de pression sur la Biélorussie la déclaration de Karel Schwarzenberg, chef de la diplomatie tchèque posant comme préalable à l'adhésion de Minsk au Partenariat oriental la non-reconnaissance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, selon une source diplomatique russe.

La République tchèque exerce actuellement la présidence tournante de l'UE.

Le 23 février, à l'issue du Conseil des ministres des Affaires étrangères des pays de l'Union européenne à Bruxelles, cinq Etats de l'espace postsoviétique - l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Géorgie, La Moldavie et l'Ukraine - ont été conviés à adhérer au programme de coopération Partenariat oriental. Il a également été annoncé que la Biélorussie pourrait elle aussi être admise au nombre des participants. Néanmoins, le même jour, Karel Schwarzenberg a déclaré lors de la séance du Conseil de l'UE, que la reconnaissance par la Biélorussie de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud placerait Minsk "en dehors du contexte européen" et compliquerait la participation éventuelle de cet Etat au programme de Partenariat oriental.

Le Parlement biélorusse examinera de 2 avril la question de la reconnaissance de l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud. La Russie a reconnu leur indépendance en août 2008.

"La déclaration du ministre tchèque des Affaires étrangères Karel Schwarzenberg, selon laquelle "la reconnaissance par la Biélorussie de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud placerait Minsk dans une situation extrêmement complexe quant à la participation de cet Etat au programme de Partenariat oriental de l'UE est politiquement choquante", a souligné la source.

Le diplomate a noté que les propos de M.Schwarzenberg "débordaient le cadre des convenances diplomatiques et ressemblaient à un ultimatum digne de la guerre froide".

"Les motifs de cette déclaration sont absolument clairs. En paroles, la présidence tchèque prône le renforcement de la coopération avec la Russie, le dialogue entre la Géorgie, l'Abkhazie, l'Ossétie du Sud dans le cadre des discussions de Genève. Mais dans les faits, elle cherche à enfoncer le coin entre la Russie et la Biélorussie, à placer Minsk dans une situation inconfortable", a expliqué la source.

Le diplomate russe a indiqué que la déclaration de Karel Schwarzenberg ne saurait être qualifiée autrement que de "pression grossière de la part de la présidence de l'UE sur l'Etat souverain qu'est la Biélorussie".

Cette approche contre-productive et confrontationnelle n'est pas à même de contribuer à la compréhension mutuelle et au dialogue dans le cadre du processus de Genève", a conclu le diplomate russe de haut rang.

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