La France insiste sur un contrôle international rigoureux des marchés financiers. Cette position est rejetée par la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. L'Allemagne et d'autres pays s'opposent eux aussi à l'initiative de Paris visant la création d'un organe mondial de contrôle.
La ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, a déclaré mardi que M. Sarkozy ne signerait pas le communiqué de clôture et quitterait le sommet si les "vingt" n'arrivent pas à s'entendre sur un contrôle vigilant des marchés financiers.
Le Times de Londres avait antérieurement annoncé que le président français avait accusé les Anglo-Saxons d'avoir provoqué la crise et avait menacé de claquer la porte si le forum se soldait par un échec. M. Sarkozy n'a ni confirmé ni démenti cette assertion.
"Le projet de résolution du sommet [�] ne convient en l'état actuel ni à la France ni à l'Allemagne", a-t-il fait remarquer sur les ondes d'Europe 1. Et d'ajouter qu'il ne "s'associerait pas" à un sommet conclu par "des faux compromis".
S'agissant des paradis fiscaux, le président français a invité le G20 à donner une définition exacte de ce terme. "Nous voulons très clairement qu'on précise ce qu'est un paradis fiscal, qu'il y ait une ou plusieurs listes de places financières qui ne coopèrent pas au regard des critères de l'OCDE, et qu'on en tire les conséquences", a-t-il indiqué, précisant que la position anglo-saxonne était "relativement tolérante" à l'égard des territoires à fiscalité réduite.