"Nous avons évoqué ce sujet avec le président américain. Je peux constater au moins que les Etats-Unis écoutent nos arguments aujourd'hui. Ils n'affirment pas que la question est résolue", a fait savoir M.Medvedev intervenant à l'Ecole supérieure d'économie à Londres.
Le bouclier américain se trouve près du territoire russe, ce qui bien évidemment préoccupe Moscou, a poursuivi M.Medvedev.
Les promesses américaines du type "Vous serez admis à pénétrer sur leur territoire si les pays concernés donnent leur consentement" ne nous conviennent pas. Pour cette raison, nous sommes obligés d'envisager des mesures de rétorsion, a déclaré le président russe.
"Je ne souhaite pas appliquer ces mesures. Et j'estime que c'est probable dans le contexte actuel", a conclu le chef de l'Etat russe.
Washington envisage de déployer en Europe des éléments de son bouclier antimissile pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran ou de Corée du Nord. Il compte ainsi installer un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne. Moscou, se sentant menacé, a exprimé à plusieurs reprises son hostilité envers ce projet malgré les tentatives américaines visant à rassurer la Russie. Le président russe Dmitri Medvedev n'a pas exclu le déploiement de missiles Iskander à Kaliningrad, aux frontières de la Pologne.