Haut-Karabakh: pas d'alternative aux négociations (ambassadeur de France)

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EREVAN, 14 mai - RIA Novosti. Le processus de négociations sur le règlement dans le Haut-Karabakh n'a pas d'alternative, a déclaré jeudi l'ambassadeur de France à Erevan Serge Smessow.

"Les événements d'août en Géorgie ont montré que le processus de négociations sur le règlement du conflit du Haut-Karabakh n'a pas d'alternative et que le recours à la force ne peut constituer une solution", a indiqué le diplomate, intervenant lors d'un colloque international intitulé "Réévaluation du milieu de sécurité dans le Caucase du sud: conflits régionaux, stabilité et transformation".

Selon M.Smessow, le conflit d'août 2008 entre la Russie et la Géorgie a induit de grands bouleversements dans la région, en y créant de nouvelles menaces, un déséquilibre et une nouvelle interprétation de la situation.

Dans le même temps, a-t-il poursuivi, on a vu apparaître dans la région de nouvelles possibilités en vue du règlement des conflits.

"Il semble que les parties du conflit du Haut-Karabakh sont bien conscientes que le statu quo ne peut durer indéfiniment", a dit le diplomate, en rappelant que les présidents d'Arménie et d'Azerbaïdjan, Serge Sargsian et Ilham Aliev, s'étaient déjà rencontrés quatre fois et qu'une nouvelle rencontre était prévue début juin prochain à Saint-Pétersbourg.

Le conflit du Haut-Karabakh a éclaté en février 1988, lorsque cette région autonome peuplée principalement d'Arméniens a annoncé son intention de se séparer de l'Azerbaïdjan dont elle faisait partie. En septembre 1991, les autorités régionales ont proclamé la création de la République du Haut-Karabakh avec Stepanakert pour capitale. En réponse, Bakou a annulé l'autonomie de la région, déclenchant des hostilités entre l'armée azerbaïdjanaise et les formations arméniennes du Haut-Karabakh soutenues par Erevan et par la diaspora arménienne du monde entier. Le conflit a duré jusqu'à l'entrée en vigueur d'une trêve entre les belligérants, le 12 mai 1994. L'Azerbaïdjan a perdu le contrôle du Haut-Karabakh et de sept districts adjacents à la région sécessionniste.

Les négociations sur le règlement pacifique du conflit sont menées depuis 1992 dans le cadre du Groupe de Minsk de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) coprésidé par les Etats-Unis, la France et la Russie.

En mars 2008, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté une résolution ne reconnaissant pas la République du Haut-Karabakh et exigeant le retrait immédiat des forces arméniennes "des territoires occupés de l'Azerbaïdjan, tout en confirmant le droit de l'Azerbaïdjan sur le Haut-Karabakh et les territoires attenants". Cette résolution a été adoptée avec 39 voix pour, 7 contre et 100 abstentions. La Russie, les Etats-Unis et la France, coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE pour le Haut-Karabakh, ont voté contre.

La Turquie a en outre annoncé récemment que la normalisation des relations avec l'Arménie était liée à la question du règlement au Haut-Karabakh.

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