Saakachvili accuse Moscou de préparer une nouvelle guerre

S'abonner
La Russie souhaite une nouvelle guerre, a déclaré le président géorgien Mikhaïl Saakachvili dans une interview publiée mardi par le quotidien italien Corriere della Sera.
ROME, 19 mai - RIA Novosti. La Russie souhaite une nouvelle guerre, a déclaré le président géorgien Mikhaïl Saakachvili dans une interview publiée mardi par le quotidien italien Corriere della Sera.

"Les Russes veulent encore une guerre. Il reste à voir s'ils y parviendront. Je ne pense pas, mais un jour, ils ont déjà franchi la frontière, et l'invasion d'août nous a appris à les prendre au sérieux. Ils veulent se débarrasser de la Géorgie", a affirmé le président géorgien.

Selon M.Saakachvili, son pays est à présent occupé, ce qui est confirmé "par la militarisation russe de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud".

"Ils (les Russes) élargissent leurs bases militaires en Abkhazie et Ossétie du Sud, y envoient leurs soldats, en bafouant les accords internationaux. Des milliers de Géorgiens ont été chassés d'Abkhazie, et en Ossétie il y a déjà autant de soldats russes que d'habitants", a poursuivi le chef de l'Etat géorgien.

Par ailleurs, le président a accusé la Russie de vouloir "ériger un nouveau Mur de Berlin pour séparer la Géorgie de Soukhoumi et de Tskhinvali".

Le 8 août 2008, l'armée géorgienne a lancé une offensive militaire contre l'Ossétie du Sud, détruisant la capitale et tuant des centaines de civils ainsi que des soldats de la paix russes déployés dans cette république autoproclamée. La Russie a opposé une riposte militaire de grande envergure destinée à contraindre la Géorgie à la paix avant de reconnaître le 26 août l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie. Affirmant avoir été victime d'une provocation russe, la Géorgie a rompu les relations diplomatiques avec Moscou et décrété les républiques "territoires occupés". En vertu d'accords bilatéraux avec l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie, les gardes-frontières russes assurent à présent la protection de leurs frontières avec la Géorgie.

"A l'heure actuelle, nous avons besoin d'une intégration rapide avec l'UE, à commencer par la révision du système de visas, et nous y travaillons", a-t-il poursuivi, évoquant les perspectives des relations avec l'Union européenne.

Quant aux relations avec l'OTAN, M.Saakachvili a noté: "L'Alliance nous a promis l'adhésion et a fermé la porte". Quoi qu'il en soit, a-t-il indiqué, tôt ou tard, l'Alliance comprendra qu'elle ne doit pas laisser la Géorgie en dehors du bloc.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала