"Nous sommes extrêmement préoccupés. Nous examinerons la situation et discuterons des mesures à adopter", a-t-elle dit avant l'ouverture du sommet européen.
Mme Ferrero-Waldner s'est prononcée pour une enquête sur toutes les irrégularités commises, selon les candidats, au cours de la présidentielle en Iran.
Le président sortant Mahmoud Ahmadinejad a remporté l'élection présidentielle avec 62,63% des voix au 1er tour. Son principal rival Mir Hossein Moussavi (33,75%) a clamé sa victoire même avant l'annonce officielle des résultats du scrutin et a crié à la fraude.
Les sympathisants de Mir Hossein Moussavi ont contesté la victoire du président sortant et sont descendus dans la rue. Des milliers de manifestants ont participé à des accrochages avec la police, en saccageant des magasins et en se livrant à d'autres excès. Les violences déchaînées ont fait huit victimes, selon les médias iraniens.
Mercredi, le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué les ambassadeurs de Grande-Bretagne, de France, d'Allemagne, d'Italie et de la République tchèque assurant la présidence tournante de l'UE, pour protester contre les "déclarations interventionnistes".
Le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a qualifié la réélection de M.Ahmadinejad de "grande fête", a concédé ensuite qu'un recomptage partiel des résultats sujets à caution pourrait être nécessaire.