"La souveraineté de la Russie sur ces îles ne fait aucun doute", a-t-il indiqué avant de regretter que Tokyo "n'apprécie pas" à leur juste valeur les rapports avec Moscou. Selon le président du sénat russe, la position du parlement japonais entre en contradiction avec la Déclaration soviéto-japonaise de 1956 sur la cessation de l'état de guerre, ce que les dirigeants japonais ne sont pas incapables de comprendre.
"Je voudrais espérer que la politique extérieure japonaise est menée non par des samurais armés de glaives mais par des leaders responsables et lucides", a déclaré le président de la chambre haute du parement russe.
Les amendements à la loi de 1982 approuvés vendredi confirment l'appartenance des quatre îles composant les Kouriles du Sud au Japon. La loi amendée appelle à déployer "un maximum d'efforts afin d'obtenir dans les meilleurs délais la restitution des Territoires du Nord en tant que territoires appartenant au Japon".
Le Japon revendique les Kouriles du Sud (Shikotan, Itouroup, Kounachir et Habomai), se référant au Traité commercial et frontalier de 1855 qui reconnaît ces îles comme japonaises. Cette revendication est avancée par Tokyo à titre de préalable à la conclusion du traité de paix avec la Russie.
La position de principe de Moscou réside dans le fait que les Kouriles du Sud ont été rattachées à l'URSS, dont la Russie est successeur en droit, au vu des résultats de la Seconde Guerre mondiale, qui reconnaissent le Japon comme pays agresseur. De ce fait, la souveraineté russe sur ces îles, entérinée sur le plan du droit international, ne fait aucun doute pour Moscou.