La Russie, bouc émissaire de l'opposition iranienne (Gazeta.ru)

S'abonner
MOSCOU, 20 juillet - RIA Novosti. Le camp des opposants au président iranien Mahmoud Ahmadinejad est en proie à une nouvelle vague d'enthousiasme, constate lundi le quotidien Gazeta.ru.

Après le prêche de vendredi, prononcé pour la première fois par l'ancien président Ali Akbar Hashemi Rafsanjani, un des leaders de l'opposition, des actions de protestation se sont déroulées dans les plus grandes villes du pays, ayant rassemblé jusqu'à deux millions de personnes.

Les autorités iraniennes accusent depuis des jours les manifestants d'être victimes de manipulations des services de renseignement américain et israélien. Les opposants, quant à eux, ont également trouvé un ennemi extérieur: au cours des manifestations de vendredi, le slogan traditionnel "Mort au dictateur" était accompagné d'un nouveau mot d'ordre: "Mort à la Russie". Les sympathisants de Mir Hossein Moussavi accusent Moscou de soutenir inconditionnellement Ahmadinejad depuis les premiers jours de la crise. Les manifestants ont également brûlé un drapeau russe. Un enregistrement de cette scène a été publié dans les blogs de Téhéranais.

"Les Iraniens (même s'il existe des exceptions) sont convaincus que nos conseillers forment leur police, en lui apprenant à réprimer les manifestations et en organisant le travail des services secrets, a confié à Gazeta.ru une Russe habitant à Téhéran, qui a préféré garder l'anonymat. C'est de l'absurde total, mais les gens simples y croient".

"La Russie a commis une erreur en soutenant immédiatement Ahmadinejad, estime Alexeï Malachenko, expert du Centre Carnegie de Moscou. Le prêche de Rafsanjani montre que lui et ses sympathisants n'ont pas encore perdu la bataille. Maintenant, la Russie doit se tenir sur la réserve pour se ranger ensuite du côté du vainqueur".

La presse conservatrice a vivement critiqué Rafsanjani samedi. Le lendemain, les réformistes ont riposté.

Le premier vice-président iranien, Esfandiar Rahim Mashaie, n'est resté que trois jours à ce poste. Nommé vendredi dernier, il a démissionné dimanche, comme l'a annoncé la chaîne publique anglophone Press TV. L'année dernière, Mashaie avait suscité l'ire des conservateurs en déclarant que l'Iran était l'ami de tout le monde, y compris du peuple israélien. Le parti du président se refuse à tout commentaire au sujet de la démission de Rahim Mashaie.

Cet article tiré de la presse russe n'engage pas la responsabilité de RIA Novosti.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала